TONI ERDMANN

Inès est la fille adulte d'un couple divorcé. Elle est une femme d’affaire et travaille à Bucarest pour une grande société allemande de consulting. Son père, grand clown triste, arrive sans prévenir et se met à intervenir dans cette vie de superwoman et de relations contraintes. Inès ne cache pas son exaspération et sa honte de devoir présenter son père dans ce monde très codé.

Synthèse :
L'histoire nous parle d'une superwoman au bord de la crise de nerf, quand elle doit faire face à un père qui ne partage aucunement ses choix de vie et la contraint à revoir les questions existentielles. La relation peine à évoluer de par la rigidité de la fille et les attitudes proches de la vulgarité que le père utilise pour être en contact. La sollicitude maladroite et ambiguë d'un parent est le grain de sable qui souligne les rouages malsains d'un système économique qui ne prend pas en compte l'humanité. Le contexte professionnel compétitif, machiste, déshumanisé, montre la place entachée de paradoxes des individus; la sexualité, le corps, l'amitié, tout semble n'être qu'au service d'un capitalisme cannibale. Le propos amer et désespérant est souligné par la longueur et par le rythme du film qui s'adresse à un public de grands adolescents avertis et d'adultes.