JEAN GENET - LE TESTAMENT AUDIOVISUEL

2800 CHF

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Réalisateur Antoine Bourseiller, B. Poirot-Delpech
Catégories Littérature & Livres
EAN 3700246907305
N° d'article 48964
Disponibilité Sur commande, 2-3 semaines

1. Entretien avec Antoine Bourseiller - (été 1981 - 52 minutes)

C’est en été 1981 que le metteur en scène de théâtre Antoine Bourseiller (1930 - 2013) débute en Grèce à Delphes ce premier entretien. il s'achèvera en France dans les Yvelines chez Danièle Delorme. il fut diffusé en cassette vidéo dans la collection «Témoins» puis programmé à la télévision à une heure tardive sur Fr3 au lendemain de la mort du poète, le 15 avril 1986. Jean Genet âgé de soixante et onze ans, temporairement guéri d’un cancer, participa de près aux choix des thèmes évoqués, aux lieux de tournage, puis au montage, auquel il assista tous les jours aux studios de Billancourt, pour l’ordre des séquences et le choix des prises de vues. Pour des raisons de programmation en télévision la durée du film sera ramenée à cinquante deux minutes. De nombreuses séquences, illustrant l’œuvre de Genet, furent réalisées et mises en scène par Antoine Bourseiller avec la participation de comédiens. Au fil du montage le projet évolua, Genet devint  plus présent et dirigea la structure littéraire et artistique du film qui sera composé de longs plans fixes sur lui.
«Autrefois, la rudesse des plans fixes obligeait votre intelligence à faire un travail presque aussi fort que celui du metteur en scène.» Jean Genet

Dans cet entretien, Genet dresse le bilan de son existence et aborde de nombreux sujets qui lui sont chers : ses anciens amis, Abdallah le funambule, et Jean Decarnin le résistant, le peintre et sculpteur Alberto Giacometti, le poète Arthur Rimbaud, son engagement auprès des Panthères noires et des Palestiniens, ainsi que son adolescence à la colonie pénitentiaire de Mettray et son rapport à la Justice et à l’écriture. Jean Genet fit la sélection d’extraits de son œuvre (Miracle de la rose, Journal du voleur, Le Funambule, L’Atelier de Giacometti) qui furent lus par Gérard Desarthe, Jean-Quentin Chatelain et Roger Blin. Des photos de Bruno Barbey sur la Palestine illustrent le film, ainsi que des images réalisées par Ernst Scheidegger en 1962 sur Alberto Giacometti et ses œuvres. Antoine Bourseiller était lié à Jean Genet qui appréciait son travail. Il a mis en scène plusieurs pièces de l’auteur de 1969 à 2006 dont Le Balcon et Le Bagne au Théâtre national de Nice et à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet à Paris. Jean Genet conclut ce premier entretien par :

«Écrire, c’est peut-être ce qui vous reste quand on est chassé du domaine de la parole donnée.»

2. Entretien avec Bertrand Poirot-Delpech - (hiver 1982 - 46 minutes)

«L’hiver 1982, alors qu’il écrivait sur les Palestiniens (Un captif amoureux, mai 1986), il a accepté de répondre à mes questions. Sans haine, mais sans dédain, il m’explique à moi, le représentant de tous les «non-voyous», pourquoi il a écrit et cessé d’écrire, pourquoi cette si belle langue classique, pourquoi cette vie et cette œuvre de pur refus, ces diamants noirs…»

Cet entretien conduit par Bertrand Poirot-Delpech, journaliste et romancier, a été filmé le lundi 25 janvier 1982 chez Danièle Delorme. A la demande de Jean Genet, ces images ne seront rendues publiques qu’après sa mort. La diffusion fut assurée en cassette sous le titre «Dernières paroles de Jean Genet», dans la collection «Témoins», en mai 1986, Simultanément à la sortie en librairie de Un captif amoureux (Gallimard). six mois après son premier entretien filmé par Antoine Bourseiller, Jean Genet, pressé par la maladie, accepta de compléter ce «testament audiovisuel» par un entretien avec Bertrand Poirot-Delpech, et y aborda des sujets divers, comme la politique, et sur le rapport qu’il entretenait avec la langue française.

Trapu dans son éternel blouson, le poète de Haute surveillance et le dramaturge des Bonnes fronce le sourcil. il n’est pas homme à regretter d’être venu, mais il ne sera pas dit qu’il pactise avec l’ordre. Le regard noir que me lance son œil bleu, c’est celui qu’il devait adresser à ses juges, naguère. Quand il me dit vous, pas question de me retourner, c’est toute la société qu’il vomit à travers moi, et moi à travers elle. Je suis le tortionnaire dont il a volé la langue pour échapper à la loi immonde. Il y a de la haine dans sa voix, feutrée de grande gentillesse, mais de la haine quand même.

Bertrand Poirot-Delpech, grand critique dramatique au journal Le Monde, vient de se porter candidat à l’Académie Française. Il tient pour Genet le rôle du représentant des intellectuels français. Il est, depuis 1966, grand amateur de l’œuvre de l'écrivain, et fut un des ardents défenseurs des Paravents, lors de sa création, au Théâtre de l’Odéon.

La chanson «Le condamné à mort» poème de Jean Genet mis en musique par Hélène martin est interprété par Marc Ogeret.

Réalisateur Antoine Bourseiller, B. Poirot-Delpech
Langues Français
Label Zalys
Âge 10+
Année 2015
Support Dvd

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