COFFRET LEON HIRSZMAN

Leon Hirszman, chef de file du Cinema Novo, cinéma brésilien militant, est un réalisateur de documentaires et de fictions très enracinés dans les réalités sociologiques de son pays : sur la misère et l'analphabétisme du Nordeste, sur la moyenne bourgeoisie de Rio de Janeiro, sur les grèves ouvrières...

Producteur, animateur de la Coopérative brésilienne de cinéma, fondée en 1980 par les vétérans du Cinema Novo, il tourne, en 1981, l'un des ses films majeurs – Ils ne portaient pas de smoking –, primé au festival de Venise, et traitant d'une grève de métallurgistes à la fin des années 1970. De nombreux court-métrages et des bonus, dont un documentaire sur l’ascension de Lula au sein du monde syndical, viennent compléter ce coffret indispensable.

ILS NE PORTENT PAS DE SMOKING

LA CARRIERE DE SAO DIOGO :
Le premier film de Léon Hirszman est un des épisodes du long-metrage collectif Cinq fois Flavelas, réalisé par le Centre de Culture Populaire (CPC) de l'Union Nationale des Etudiants, au début des années soixante. Le travail, inspiré par Eisenstein. dénonce les effets pervers de l'exploitation capitaliste sur la population misérable des favelas à Rio.

ABC DE LA GREVE :
La préparation du film Ils ne portent pas de smoking se déroule pendant les grèves des usines de l'ABC (Santo Andre, Sao Bernardo, et Sao Caetano), banlieus industrielles de Sao Paulo. 150.000 métallurgistes en grève affrontent le gouvernement militaire. Pour Hirszman, ce documentaire témoigne de l'expérience concrète qui doit servir de référence aux ouvriers pour la lutte des classes de Brésil. On y voit et on y entend, entre autres personnalités, le jeune Lula, ancien métallurgiste et déjà leader syndical.

ECOLOGIE :
Ce film dénonce l'exploitation des ressouces naturelles par cetaines industries d'extraction et de transformation. Ce documentaire est considéré comme le premier film brésilien sur ce thème.

MEGALOPOLE :
Une analyse du phénomène d'urbanisation accélérée au Brésil, et plus particulièrement à Rio de Janeiro et Sao Paulo.